Une nouvelle exposition « Hors les murs » s’est installée lundi 9 avril chez Mickaël Féval, restaurant partenaire du 361° – Espace d’art contemporain : Véronique Gérard expose ses photographies jusqu’au 14 mai.
Véronique Gérard, Photographe plasticienne
« En 1992, je découvre la photographie et ma passion se révèle.
Autodidacte, l’occasion des Rencontres d’Arles me permet d’enrichir mon expérience et de me former avec des photographes renommés. Pour aller plus loin encore, je décide en 2002 de devenir professionnelle.
Passionnée également par la peinture, comme source d’inspiration et d’imaginaire,je réalise des books d’artistes peintres et notamment celui d’un ami, qui me propose alors de confronter deux arts : la photographie et la peinture. Je pratique ainsi la fusion numérique, un défi, une perspective du réel vers la fiction.
Je projette mes idées et les modèle avec des danseuses, des voitures, des chaussures… J’expérimente le réalisme pour le rendre immatériel. A la recherche de nouvelles formes dynamiques plus intenses, j’adopte le figuratif et particulièrement un travail sur le regard, pour créer une conversation avec le spectateur, un jeu de miroir, et initier une réflexion sur le reflet des émotions.
Ces visages (ou parties de visage) ne sont plus ceux d’une personne en particulier. Ils sont sillonnés de signes et de stigmates pour attirer à eux les regards comme point focal. J’ai souhaité ces yeux, comme une sorte d’absolu du portrait. Je les ai façonnés avec des motifs comparables à ceux des visages, pour obtenir une profondeur assimilable à une icône ou à une idole.
Fascinée par l’énergie spirituelle, mon but est d’avancer au plus près de l’âme, la percevoir dans un univers mêlé d’abstractions graphiques et de réalisme, donner vie aux vibrations et transmettre l’expression pure d’un œil.
Les yeux sont la fenêtre de nos émotions, ils sont vibrants, libres, et toujours en mouvement. Ils sont la frontière vivante entre le monde intérieur et le monde extérieur. C’est en cela que ce travail m’inspire car il évoque quelque chose de mouvant et d’émouvant.
Quelque chose en perdition, nos yeux accaparés par des machines, nous ne sommes plus tout à fait les mêmes, semi-absents, semi-présents, la connexion du regard se fait plus rarement. Emportés par nos addictions technologiques, nous perdons le fil d’un joli face à face, les yeux dans les yeux. Créer un nouveau monde intérieur pour qu’il rejaillisse à l’extérieur, transmettre ce sentiment si profond qui nous habite, voici bien ma quête. »
Contacts : envisagesphotographie@gmail.com – 06 19 18 47 93
Site Web : www.veroniquegerard.com